En écoutant les hommages rendus à Simone Veil j’ai relevé dans son discours du 18 octobre 2002, au séminaire ministériel à Strasbourg:

« …  La Shoah ne devait avoir ni témoin, ni histoire. Le projet nazi consistait à effacer un peuple de l’histoire et de la mémoire du monde.  La fin de la guerre est arrivée, trop vite sans doute pour laisser aux SS le temps de nous exterminer jusqu’au dernier et d’effacer leurs crimes… Tout était conçu, pensé, organisé pour ne laisser aucune trace. Nous ne devions pas survivre. La machine de mort nazie devait faire disparaître non seulement les Juifs et les Tziganes en tant que peuples, mais jusqu’aux preuves de leur mise à mort. L’existence des chambres à gaz était gardée comme un secret d’Etat.  L’entreprise nazie reposait sur le mensonge, le retournement des valeurs. La porte d’entrée du camp d’Auschwitz portait cette devise : “ Le travail rend libre ”…

Je suis… préoccupée par le négationnisme officiel diffusé par certains État Islamiques en haine d’Israël…

Je forme les vœux les plus ardents pour que la mémoire de la Shoah… inspire à jamais le respect de la dignité humaine et des valeurs fondamentales qui constituent le socle de notre civilisation.Ce travail de mémoire auquel je vous invite est exigeant et douloureux. Mais il est nécessaire pour que nous puissions bâtir notre avenir, en tant que citoyens d’une Europe réconciliée et plus fraternelle. » (1)

Léon Tolstoï se demandait :  « Quelle sorte de créature unique est-elle celle que les dirigeants de toutes les nations ont disgraciées et broyée et expulsée et détruite, persécutée, brûlée et noyée, et qui en dépit de leur colère et de leur furie, continue de vivre et de prospérer?… Le Juif est le symbole de l’éternité… Il est celui qui détient depuis si longtemps le message prophétique et l’a transmis à l’humanité. » (Léon Tolstoï, Qu’est-ce qu’un juif?).

« J’aime les Juifs !» Cette voix, celle du grand historien que fut Jules Michelet (1798-1874) : « J’aime les Juifs. Je n’ai perdu aucune occasion de rappeler leurs martyrs, leurs vertus de famille, les admirables talents qu’ils ont déployés  de nos jours. Comment ne pas être touché de la destinée de ce peuple, auteur du monde chrétien, et tellement persécuté, crucifié par son fils…

Respect au peuple fidèle dont le culte antique nous garde le type d’où l’on partit, où l’on retourne… celui où va l’avenir.  Respect à la vive énergie qui, du fond oriental, a suscité de nos jours tant de talents imprévus, savants, artistes en tout art. ».

Pressentant la haine du juif masquée derrière l’antisionisme, Albert Einstein

justifiait son intérêt pour un État Juif dans son essai politique et philosophique en 1930, soit 18 ans avant le vote de l’ONU: « Vous appelez cela du nationalisme, non sans erreur, mais un effort pour créer une communauté, sans laquelle nous ne pouvons ni vivre ni mourir dans ce monde hostile, pourra toujours être désigné par ce vocable haïssable. De toute façon il s’agira d’un nationalisme mais sans volonté de puissance, et préoccupé de dignité et de santé morale. Si nous n’étions pas contraints de vivre au milieu d’hommes intolérants, mesquins et violents, je serais le premier à rejeter tout nationalisme au profit d’une communauté humaine universelle! »… ».

Les juifs ont rêvé leur retour à leur terre d’origine pour ne plus à être traités en parias, rejetés, calomniés, maltraités. « l’année prochaine à Jérusalem »?

Le 29 novembre 1947, les Nations Unies ont voté une résolution en faveur d’un État juif en Palestine. Il y eut des départs massifs de juifs européens vers la Palestine.  Nous nous souvenons de l’épopée de l’Exodus 1947, bateau de passagers côtier destiné à la ferraille, avec à son bord 4 554 juifs rescapés des camps nazis.  Arraisonné à 30 km des côtes de la Palestine.  Cet événement joua un rôle majeur dans la reconnaissance de l’État d’Israël en 1948.

Il faut quand même dire que la création de l’ État d’Israël n’est pas seulement due à la Shoah. En réalité la Deuxième Guerre Mondiale aurait retardé cette création. Il y avait déjà eu en 1937 la Commission Peel, délégation britannique venue examiner la situation politique, démographique et culturelle de ce territoire.

En 1917, les Britanniques ont pris le contrôle de la Palestine en défaisant l’empire Ottoman.  Il n’y avait pas d’entité nationale palestinienne en 1948, mais un territoire nommé Palestine, des clans, des tribus et des communautés disparates.    Les juifs, de retour dans leur pays d’origine ont acheté les terres qu’ils occupaient en toute légalité, puis, il y avait des juifs autochtones vivants en Palestine au même titre que des arabes, dont nombre venaient de pays voisins du fait du développement de l’économie.

Les Britanniques ayant plein pouvoir sur la Palestine, ont décidé de diviser cette région en plusieurs pays. Le ministre des Affaires étrangères britannique, Lord Balfour, a oeuvré au droit du peuple juif à avoir son foyer national. Une petite région a été prévue à cette fin. Les Juifs pensaient que la résolution était mauvaise et inacceptable, la création d’un État divisé en trois cantons étroits qui étaient à peine contigus, indéfendables et ingérables.  Mais Israël a accepté le plan et se voit attribuer une bande côtière et un désert, laissant la part belle aux Palestiniens qui le refusent au nom du « tout ou rien ».

Les limites d’Israël déterminées, Israël a déclaré son indépendance.  Le jour suivant, sept armées régulières arabes ont envahi la terre où quelque 600.000 Juifs vivaient pratiquement sans défense. La force militaire d’Israël naissant était négligeable. Mais Israël a vaincu contre toute attente et a même étendu les zones sous son contrôle. Les lignes d’armistice de 1949 sont devenues la «Ligne verte».

La Jordanie, au cours de sa tentative pour détruire l’État d’Israël, a envahi et simplement occupé la Judée-Samarie en modifiant le nom en « Cisjordanie ». Cette action était illégale, la Ligue arabe elle-même a condamné la Jordanie pour cette occupation.  Il a donc été formé un vide juridique: un territoire sans souveraineté.  Les spécialistes du droit international ont inventé l’expression “terra nullius,” ce qui signifie “territoire sans souverain” ou “territoire vide.”

Avant la guerre de 1967, les dirigeants arabes ont appelé leurs populations à laisser la Palestine entièrement libre pour les actions de guerre et de reconquête face à Israël. Mais ils ont été défaits. Depuis, quelque soient les plans de paix, les feuilles de route, les négociations et autres tentatives de conciliation, le choix des Palestiniens est un perpétuel affrontement.

Le 31 juillet 1988, la Jordanie a renoncé à son contrôle sur Jérusalem Est.

Je me souviens de ces textes bibliques adressées au peuple juif présentes dans les livres de la Première Alliance, ou Torah.  On y retrouve  cette étrange question d’Esaïe 66:8 :

« A-t-on jamais entendu dire, a-t-on jamais vu chose pareille ?  Un pays naît-il en un seul jour ? Une nation naît-elle d’un seul coup ? C’est pourtant le cas de Sion ».

Après 4000 ans d’existence et quelques 2000 ans d’exil, le peuple Juif est revenu sur sa propre terre! Jamais dans l’histoire des nations et des civilisations antiques cela ne s’est vu et ne se verra jamais !

L’ancienne civilisation de l’Égypte a disparu et on ne reverra jamais les Hittites, les Assyriens, les Mèdes, les Phéniciens, les Scythes, les Sumériens, les Séleucides, etc., se reconstituer et revenir sur leur propre terre, avec leur langue ancienne. Seul le peuple hébreu, a traversé les siècles et est de retour sur sa terre ancestrale!

Fier et heureux de vivre en Israël, Freddy Eytan nous dit: « L’État d’Israël célèbre le 69ième anniversaire de son indépendance dans la joie et la satisfaction d’avoir accompli de gigantesques projets, et dans l’espoir inébranlable de pouvoir relever de nouveaux défis, malgré de nombreuses difficultés et les menaces existentielles…  Certes, Israël n’est pas parfait et de graves problèmes intérieurs existent sur tous les plans. Notre gouvernement a le devoir d’améliorer et réparer les injustices et les inégalités…  Enfin, en dépit de l’odieuse propagande, les tentatives de délégitimation, la désinformation, et les critiques cyniques des médias, nous pouvons être fiers d’avoir réussi, fiers d’avoir le privilège d’appartenir à cette génération qui a vu et observé Israël en marche, et très heureux de vivre au sein de ce beau et merveilleux pays ». (2)

Les Juifs souvent méprisés, mais ils ont la pensée que leur rôle dans le monde est d’apporter la paix et l’unité.  « Toutes les calamités du monde ne surgissent que pour Israël… nous sommes appelés à accomplir une grande tâche, volontairement et consciemment : nous construire nous-mêmes et avec nous, le monde en ruines. » (Lettres du Raayah, vol. 2).

Il est possible que le désoeuvrement, la pauvreté et le rejet soient causes de conflits entre communauté dans nos pays, mais je constate que ceux qui sont revenus des camps de la mort, personne n’a été plus rejeté qu’eux au sein de nos sociétés, ayant tout perdu, famille, biens, et autant désoeuvrés, ces gens sont restés sans reproche, ni colère, ni revendications, et sans cris, se sont remis fidèlement au service de leur société que j’appellerai « d’accueil ».

J’ai remarqué un article sur la thèse défendue dans le National Post par Julien Bauer, politologue à l’Université du Québec à Montréal concernant l’antisémitisme, une composante des politiques occidentales actuelles.

Récemment, la chaîne culturelle franco-allemande ARTE a rejeté un reportage sur l’antisémitisme en Europe, pourtant financé et produit par la chaîne, pour le motif qu’il met trop en lumière la haine anti-juive qui progresse dans la sphère arabo-musulmane et dans une certaine gauche européenne obsédée par l’antisionisme.

le film intitulé « Un peuple élu et mis à part : l’antisémitisme en Europe ».  Le film se voulait dénoncer l’antisémitisme du nazisme archéo et néo, l’extrême droite dans toutes ses déclinaisons régionales, du FN français au Jobbik hongrois en passant par les néerlandais de Gert Wilders.

Le film avait comme co-auteur Ahmad Mansour, un psychologue d’origine arabe israélienne exerçant depuis dix ans en Allemagne. Mais les journalistes ont démasqué cet antisémitisme qui se camoufle sous le masque de l’antisionisme.  Le couperet tombe en février 2017, sous la forme d’une lettre de refus de diffusion. Mis en cause Ahmad Mansour affirme que le contenu du film a son accord, il poursuit. «Ce film est remarquable et arrive à point nommé. Certes, il révèle des réalités dérangeantes, les mêmes que je rencontre dans mon travail quotidien. Je suis surpris qu’une chaîne publique de la réputation d’Arte puisse avoir tant de problèmes avec le réel. Dans mon activité professionnelle j’exige constamment que l’on prenne conscience politiquement de cette réalité pour alimenter un débat public dans la société et faire face aux nouveaux défis. C’est pourquoi je trouve ce film important et nécessaire ».

Sur ce, le plus important quotidien allemand Bild a montré ce film durant 24 heures. ARD a ensuite diffusé une version édulcorée en y intégrant de nombreuses allégations et erreurs voulues par WDR.

Quoi? Nos journaux se plaisent à taire ou fustiger Israël pour sa cruauté et sa violence, et une pléiade d’intellectuels juifs, d’opinions diverses, ont disparu, sauf si trouvée à la marge de la société israélienne, et, ou, de conviction de d’extrême-gauche en Israël et anti-juifs, ou anti-sionistes (ça existe)!

Il y a des articles qui ressemblent à des réquisitoires: ’ État colonisateur et occupant’, ‘apartheid’, ‘génocide’… Dans nos médias, dans nos journaux, garants de la démocratie, où trouver un mot, une lettre de protestation, lorsque des municipalités communistes font citoyens d’honneur de leur ville des terroristes tueurs de Juifs?  Pas une lettre de protestation, lorsque le président modéré de l’Autorité Palestinienne félicite les jeunes « martyrs » pour leurs attaques terroristes, ni au sujet de la rémunération qui leur est promise à eux ou à leur famille.  Où lire dans une quelconque colonne lorsque accueilli en héros lors d’une session plénière du Parlement Européen le 23 juin 2016 au Parlement européen, Abbas a accusé Israël de « politiques fascistes » et qu’il n’a pas hésité à « affirmer qu’un Rabbin aurait exigé du Gouvernement israélien qu’il empoisonne l’eau potable pour massacrer, ou faire fuir les Palestiniens ».

La fin du discours devait certainement être plus diversifiée car Abbas a recueilli des applaudissements à tout rompre et une ovation debout de la part de la vaste majorité des Eurodéputés.

Dans nos médias, le silence, le déni, l’abandon, le mépris… Pourquoi? Est-il possible que ce soit pour maintenir immaculée l’image de l’injustice qui frappe les Palestiniens et laisser le discrédit sur Israël?

Nos journaux véhiculent-ils le récit palestinien sur l’injustice plutôt que d’être de simples observateurs impartiaux d’un conflit complexe?

Nathalie Heinich s’exprime au sujet d’une certaine gauche sectaire: « Max Weber, l’un des plus grands sociologues, a fondé une grande partie de son œuvre sur l’analyse des différentes formes de domination, avec des résultats extrêmement éclairants. Mais lorsqu’il devient un mantra qu’on récite d’article en article et de livre en livre, ce n’est plus un concept heuristique – qui aide à comprendre – mais juste un slogan permettant de partager les troupes entre «nous» et «les autres». Et lorsque, en outre, il est utilisé dans une visée militante, il tend à alimenter une culpabilisation plus ou moins explicite des «méchants» (les dominants, bien sûr), assortie d’une victimisation des «gentils» (les dominés), sans aucune contextualisation, aucune relativisation, aucune prise en compte de la façon dont les acteurs perçoivent les choses. Il devient alors un outil de règlements de comptes qui peut être dangereux, et aboutir à des absurdités ou à des injustices criantes …

Il existe heureusement des conceptions plus libérales et plus intelligentes de la liberté d’expression, y compris à gauche. Il faut qu’elles se fassent entendre ». (3)

Pour le Professeur agrégée de philosophie, Laurence Hansen-Love, le totalitarisme est d’abord un langage (oublier le bien, nommer le mal).

« L’expression « langage totalitaire » renvoie à un langage excluant toute pensée « autre », un langage qui enferme ce qu’il est seulement licite de dire, un langage qui appelle au meurtre, à l’anéantissement de toute altérité » (Victor Klemperer et le langage totalitaire aujourd’hui)…La violence extrême dont tout langage totalitaire est porteur a été magistralement explicitée dans le roman 1984… ». (4)

Ceci a quelque chose à voir avec cela?  Pourquoi donc l’ai-je retenu?

On aura beau jeu de dire qu’il appartient aux démocraties de critiquer et que les Juifs sont paranoïaques et surtout qu’ils voient des antisémites partout, mais ne sont-ils pas avertis, depuis des siècles, des signes qui leur annoncent le malheur?

Federica Mogherini chef de la politique étrangère de l’Union Européenne dénonce régulièrement Israël.  Ce qui est au cœur de l’hostilité de l’UE envers Israël n’est-ce pas le nationalisme unique de l’Etat juif qui va à l’encontre du post-nationalisme et de la mondialisation de l’UE.?  Il y a en Israël une expérience réussie de renouveau national en contraste avec bien d’autres politiques. L’antisémitisme latent et traditionnel en Europe pourrait être une réponse partielle au mépris et rejet de État juif, mais à son combat idéologique et politique, s’ajoute la contribution, et soutient financier de l’Europe (Les Palestiniens reçoivent 20% de l’aide humanitaire mondiale pour 1,6 million de personnes en recevant entre 800 millions et 1 milliard de dollars par an depuis des décennies: 3,5 milliards en 2014).

L’UNESCO a été créé en 1945 pour édifier la paix dans le monde par l’éducation et la promotion du respect d’autrui par la culture, et accompagner les peuples en vue de mieux se comprendre et d’œuvrer ensemble afin d’aboutir à une paix durable par le dialogue interculturel.

Mais, fait étonnant, en d’avril 2016, une résolution a été proposée par des Etats arabes tels que l’Algérie: le Maroc, l’Egypte, les Emirats Arabes Unis, le Koweït, et la Tunisie… en vue de nier et détruire l’identité, l’histoire et la culture Israélienne.

Aucun peuple au monde et dans l’Histoire n’a démontré une telle fidélité et un tel amour pour une ville sinon les Juifs pour Jérusalem.

En ne faisant référence qu’aux noms musulmans des lieux saints de Jérusalem alors que les Hébreux et les chrétiens y ont vécu pendant des siècles. Les promoteurs de ces résolutions cherchent à effacer les attaches qui ne serait pas musulmanes.

Maître Oudy Charles Bloch, avocat au barreau de Paris et, avocat au barreau de New York fait remarquer qu’en 14 mois à peine, c’est la quatrième résolution du genre mise au vote à l’UNESCO…  Pas un mot sur l’histoire du peuple Juif présent sans discontinuer depuis plus de 3500 ans.  Depuis 1982, ces résolutions sont présentées au moins une fois par an à l’UNESCO contre Israël…Les résolutions soumises à l’UNESCO n’obéissent pas à un agenda culturel mais bien à des manœuvres politiques.» (5)

L’Unesco peut justifier une résolution, mais la répétition dans un tel laps de temps, provoque la suspicion!  Ces résolutions ne semblent choquer que les juifs : Stigmatiser les Juifs, détourner la vérité… jusqu’à ce que cela passe pour vrai avec la garantie de la «communauté internationale» et de l’agence chargée de prendre soin du « patrimoine de l’humanité ».

Bien sûr, il est possible de ne présenter qu’une Jérusalem juive et cela suscitera les mêmes critiques d’appropriation des Lieux-saints.  Jérusalem n’est pas l’héritage d’une communauté nationale ou religieuse, mais l’apanage de l’humanité tout entière.  A mon sens, historiquement, Israël s’est toujours montré très soucieux de cette responsabilité, d’ailleurs, la lecture de David Horowitz dans le Times of Israël du 18 juillet 2017 est édifiante: « la Jordanie occupait la Vieille Ville avant qu’Israël ne s’en saisisse en 1967, pays auquel Israël a permis de continuer à administrer le mont du Temple via le Waqf religieux…

Israël revendique sa souveraineté sur la Vieille Ville et empêche pourtant les Juifs de prier sur le mont, consentant à ce qu’une administration musulmane assure la gestion des lieux.  Israël a choisi de ne pas pleinement assurer son contrôle sur le mont du Temple en 1967…en raison du caractère unique de ce site… Ayant vaincu ses ennemis… et ayant libéré le lieu le plus saint de son patrimoine religieux, (Israël) a renoncé à ses droits religieux en les accordant aux représentants de ses ennemis défaits… qui a permis de donner de la vigueur à un narratif palestinien et musulman. En affirmant que les Juifs n’ont, en fait, aucune connexion avec le mont du Temple, la retenue d’Israël, – sa realpolitik religieuse, en d’autres termes, – a été considérée comme une preuve de notre illégitimité. Et de notre duplicité. Nous n’avons pas été les libérateurs sur leur terre, nous avons été les intrus, à qui il fallait résister jusqu’à ce que nous retournions d’où nous venions.  Aucune histoire ici, aucune légitimité là, et, a fortiori, aucune légitimité souveraine non plus en Israël.

Pourquoi la concession … a-t-elle attisé ce narratif mensonger? Parce que – c’est ainsi qu’elle a été appréhendée dans une grande partie du monde musulman – les Juifs n’auraient pas pu renoncer à leur autorité sur le site s’il constituait véritablement le point focal physique le plus sacré de leur foi.  Voilà Israël délégitimé, nié depuis des décennies. Israël s’est reporté sur les sensibilités musulmanes en raison de ses intérêts plus larges, qui visaient (toujours le cas) à oeuvrer à la normalisation de sa présence souveraine dans un Moyen-Orient hostile – toujours hostile. » (6)

Claude Berger cite, lors d’un Colloque, Aliza Bin-Noun, ambassadrice d’Israël en France, ainsi que dans un article publié par Le Figaro (21 juin 2017) : « c’est le rejet systématique d’Israël en tant qu’État-nation du peuple juif » qui fait « obstacle à la paix ». Derrière ce rejet, c’est en effet le refus manifeste du fait juif dans l’islam et dans l’islamisme qui est à l’œuvre. La preuve en est que ce rejet est conjugué avec le refus de toute présence juive dans l’État palestinien revendiqué, tout comme il en est ainsi dans tous les pays arabo-musulmans d’où les Juifs ont été chassés ou poussés vers la sortie. Et cela, alors même que près de vingt pour cent de la population d’Israël est d’origine arabe et de culte chrétien ou musulman.

Le refus du fait juif en terre d’islam et en terre d’Occident. (7)

Le 18 décembre 2016, le secrétaire général sortant Ban Ki-moon a reconnu que l’ONU s’était montrée injuste envers l’État d’Israël.  Quel journal a eu l’esprit de le relever ?  En août 2013, Ban Ki-moon avait déjà expliqué qu’Israël n’était pas traité équitablement : « malheureusement, en raison du conflit israélo-palestinien, Israël est accablé par la critique, il souffre de préjugés, et parfois même de discriminations ».  Entre 2006 et 2015, l’ONU a condamné Israël 61 fois, le reste du monde 56 fois… Ban Ki-moon regrettait que l’organisation aie voté un volume «disproportionné» de résolutions contre Israël, ce qu’il considérait comme ayant «anéanti la capacité de l’ONU à remplir efficacement son rôle».  Il ajoutait : «durant les 10 années passées, j’ai soutenu que nous ne pouvons pas avoir un parti pris contre Israël à l’ONU»…  Ban Ki-moon, toujours: « Des décades de manœuvres politiques pour créer un nombre disproportionné de résolutions, de rapports de comité contre Israël» concluait le secrétaire général qui faisait le bilan de sa présidence à la tête de l’ONU.

Toutes ces déclarations peuvent être vérifiées dans « The Independent », un journal pourtant hostile, à la politique israélienne. Je ne l‘ai pas relevé dans notre presse.

À quoi sert l’ONU ? Demande le Dr. David Bensoussan qui a à son actif un long passé d’engagement dans des organisations philanthropiques. Il a été membre de la Table ronde transculturelle sur la sécurité du Canada. L’ONU est une arène internationale : les résolutions décisionnelles des Nations Unies appartiennent au Conseil de sécurité dans lequel les grandes puissances ont droit de veto…  Certaines médiations onusiennes ont porté fruit, d’autres pas… Il n’en demeure pas moins que l’ONU peut jouer un rôle positif et contribuer au maintien de la paix…

Il n’est point question de remettre en cause l’ensemble du travail des Nations Unies. Mais force est de constater qu’à l’Assemblée générale des Nations Unies, le mensonge a revêtu la forme d’un moyen de communication tant les discours haineux, les accusations mensongères tout comme celles de génocide, de collection d’organes de Palestiniens ou même de présentations de fausses évidences et les résolutions anti-israéliennes unilatérales y sont monnaie courante… (8)

Le 29/12/2016 Marc Lev est hors de lui:  Alors voilà.. Il paraîtrait que l’état d’Israël est l’éternel empêcheur de « tourner en paix »… Comme si les citoyens d’Israël ne désiraient pas la paix… comme si la politique de l’État d’Israël passée comme présente n’a jamais eu de propension à rechercher des accords de paix …

Cette paix d’ailleurs aurait pu commencer lorsqu’en décembre 1988 Arafat reconnaissait le droit d’Israël à vivre « en paix » (ONU à Genève) ne s’engageant certes nullement dans cette voie… Elle aurait pu continuer à se mettre sur pied à Madrid en 1991…en 1993 avec les accords d’Oslo…en 1995 avec « Oslo II »…en 1998 avec Wye Plantation…en 1999 à Charm-el-Cheikh…en 2000 à Camp David…en 2005 de nouveau à Charm-el-Cheikh…en 2007 à Annapolis…en 2010 avec la soi-disant reprise des pourparlers « directs »…

Cette paix aurait pu faire suite au retrait israélien de 6 villes de Cisjordanie en 1995, au retrait israélien en l’année 2000 de 6,1% de territoires supplémentaires de Cisjordanie (cela portant le retrait israélien d’alors à 40% du territoire), à l’annonce faite en 2004 par Ariel Sharon de démanteler toutes les implantations israéliennes de la bande de Gaza ( 7500 habitants…), de la fin de ce démantèlement en août 2005, à la libération de 198 prisonniers palestiniens en août 2008, de 227 autres en décembre de cette même année, aux maints gels de construction, conditions sine qua-non afin que les palestiniens acceptent de discuter de paix; oui mais …

En septembre 1996 les Palestiniens ont occasionné des affrontements contre l’armée israélienne… De 2000 à 2005 une intifada a été décrétée par les instances palestiniennes, si en août 2003 un attentat a fait 21 victimes à Jérusalem, un autre en octobre 2003 en a fait 20.  Et si les missiles, roquettes, attentats, poignards, tirs… avaient cessé…

Je vous l’accorde… désirons la paix mais celle-là doit-elle être unilatérale ? Une paix viable ne doit-elle pas être désirée par les deux parties ? La question restant étant: ciblez-vous la bonne problématique régionale ? Accusez-vous la bonne partie ? Demandez-vous des sacrifices aux bons interlocuteurs ?…

accuser, demander, quémander, forcer l’état d’Israël à donner encore et encore vous semble-t-il la solution aux actes terroristes islamistes… ?  … (9)

Israël est un pays comme les autres, à l’image de nos pays démocratiques, il est imparfait, son armée, comme les nôtres, commet des erreurs, sa politique est critiquée… au sein de la Knesset.  Mais ce pays scandalise le monde!

Par contre, si les défauts d’Israël sont disséqués et amplifiés, alors que les défauts de ses ennemis sont volontairement effacés, cela nous laisse indifférents.

« Un temps pour accepter que l’on n’arrivera jamais à comprendre…

Un temps pour s’émerveiller de la création d’un État, deux mille ans après l’Exode. Après que des centaines de milliers d’émigrés ont travaillé la terre de Palestine de leurs mains, s’y cassant les ongles, s’y brisant l’échine. Y attrapant la malaria…

Un temps pour se dire que le nouvel État d’Israël était le salut et la fierté de tout juif. Qu’enfin il était permis de souffler un peu… ». Metin Arditi

Je ne résiste pas à vous laisser encore un texte biblique qui me semble bien contemporain:

« En ce temps-là, Je ferai de Jérusalem un bloc de pierre impossible à soulever par les peuples.  Ceux qui essaieront se blesseront.  Alors toutes les nations de la terre s’uniront contre la ville… (Zacharie 12:3).

© Christian Rayet pour Europe Israël News

1- http://www.coe.int/t/f/com/dossiers/evenements/2002-10-Shoah/Discours_Veil.asp

2- http://www.tribunejuive.info/israel/fier-et-heureux-de-vivre-en-israel-par-freddy-eytan

3- http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2017/08/04/31001-20170804ARTFIG00243-nathalie-heinich-la-sociologie-bourdieusienne-est-devenue-un-dogme-de-la-gauche-radicale.php?een=38bc5c5b5b0bb16ff165c84d470e3e45&seen=6&m_i=OguKoL4_8EI7YPcrvvg4aPL3slqSCRX7ka8F0bWV23jjSGwomd3_kHIIe93fKn5aWDtRF5QnhwgHxJuAsKrirwA5V0pkuWb4pm#xtor=EPR-300-%5Bactualites%5D-20170806

4- http://iphilo.fr/2016/09/07/deach-le-totalitarisme-est-dabord-un-langage-laurence-hansen-love/

5- http://www.tribunejuive.info/opinions/lunesco-effacer-lhistoire-juive-a-tout-prix-par-oudy-charles-bloch

6- http://fr.timesofisrael.com/cela-fait-50-ans-quisrael-a-opere-un-compromis-fondamental-au-mont-du-temple/

7- http://www.claudeberger.fr/refus-fait-juif-terre-islam-occident/

8- http://frblogs.timesofisrael.com/lonu-trahit-sa-mission/

9- http://marclev.canalblog.com/archives 2016/12/29/34736964.html#utm_medium=email&utm_source=notification&utm_campaign=marclev

http://www.europe-israel.org/2017/08/un-temps-pour-retrouver-ses-esprits-apres-la-barbarie-nazie-un-temps-pour-craindre-quil-arrive-malheur/

Source : Un temps pour retrouver ses esprits, après la barbarie nazie. Un temps pour craindre qu’il… arrive malheur | Europe Israël news